Login

Chicago hebdo La météo gouverne les cours : favorable au soja, défavorable au blé

La demande en soja reste solide. (©Terre-net Média)

La météo passée et à venir a été le facteur principal pesant sur le soja, le maïs et le blé cette semaine à Chicago, bénéficiant aux prix du soja mais pesant sur le blé, tandis que le maïs se stabilisait.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La demande en soja reste solide. (©Terre-net Média)

« En début de semaine, le rapport sur l'état des cultures de soja a été bien plus mauvais qu'attendu », a expliqué Bill Nelson, chez Doane Advisory Services. Les pluies diluviennes de mai ont nui à la qualité des cultures, et avec la tempête tropicale Bill qui a abordé le Sud des Etats-Unis cette semaine et poursuit son parcours, « les pluies se poursuivent et il y a beaucoup d'inondations », a dit Bill Nelson. De plus, les services nationaux de météorologie ont confirmé jeudi que le phénomène climatique El Niño allait se traduire par un mois de juillet plus humide et plus frais que la normale, mais selon la maison de courtage Allendale, « juillet sera idéal pour les cultures déjà plantées ». Enfin, dernier facteur favorable à la hausse des cours du soja, « la demande reste solide », avec notamment une utilisation plus forte qu'attendu pour les tourteaux. Chez Ag WatchMarket Advisors, Dewey Strickler a toutefois souligné que « même si certaines régions ne pourraient pas être cultivées en raison de l'humidité (excessive), le niveau record des stocks mondiaux continue à peser sur les cours ».

Le blé américain trop cher

A l'inverse, les agriculteurs cultivant le blé au Texas, en Oklahoma ou au Kansas ont eu la satisfaction de voir la tempête passer plus à l'est qu'attendu, épargnant leurs parcelles, et les prévisions de la semaine prochaine sont assez bonnes. Certes il pleut beaucoup en Indiana, au Missouri, en Illinois et au Kentucky, « mais les agriculteurs trouvent qu'on n'y prête pas assez attention », a remarqué Bill Nelson. La moisson est en cours, et « le blé de printemps est à 70 % de qualité bonne ou excellente », a noté pour sa part Dewey Strickler. Par ailleurs, « le blé américain souffre d'être trop cher sur le marché mondial, ce qui s'est vérifié récemment quand trois offres venues d'Egypte et d'Irak ont échu à la Russie », selon lui.

Enfin, le maïs a peu évolué durant la semaine, soumis à des sentiments contraires : « une grande partie de la zone de culture a bénéficié de conditions pratiquement idéales » notamment autour de l'Iowa, a souligné Dewey Strickler, même si la pluie cause des soucis plus à l'est dans la vallée de l'Ohio. Mais les « ventes à l'exportation sont assez solides », a noté Bill Nelson, ce qui vient soutenir les cours. Bill Nelson a souligné que la semaine prochaine serait pauvre en nouvelles informations, avant la publication de deux rapports du ministère de l'Agriculture (Usda) très attendus le 30 juin, portant l'un sur les surfaces plantées et l'autre sur les stocks actuels.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, s'échangeait a fini la séance de vendredi à 3,5325 dollars contre 3,5300 dollars à la fin de la semaine précédente (+ 0,07 %). Le boisseau de blé pour septembre valait 4,9250 dollars contre 5,0950 dollars à la clôture de vendredi dernier (- 3,34 %). Le boisseau de soja pour novembre, désormais le contrat le plus échangé, coûtait 9,3975 dollars, contre 9,0550 dollars une semaine plus tôt (+ 1,14 %).

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement